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1993-11-16
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20KB
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385 lines
- Bonjour Jean-Michel Forgeas. Vous êtes très connu comme le programmeur
d'AZ, le fameux éditeur de texte. Ce programme vous colle t-il à la peau ?
Oui, je reçois encore du courrier de différents pays pour AZ, des gens
sympathiques (d'ailleurs je remercie la personne qui m'a envoyé du
chocolat et qui n'a pas laissé ses nom & adresse). Ca fait plaisir de
savoir que quelque chose qu'on a fait à fait plaisir.
- Quel âge avez-vous et quelle est votre situation de famille ?
35 ans, célibataire, pas d'enfants, un Amiga.
- Quel parcours vous a conduit à être l'un de nos plus important développeur
français pour Amiga ?
Le plaisir procuré par une machine innovante, une compagne très
compréhensive, et en 1989 le fait d'avoir quitté un boulot pour me
mettre à mon compte sur l'Amiga.
- Hormis AZ, que tout le monde connaît, vous développez d'autres produits
bien plus complexes ?
- Pour mon plaisir : serveur vidéotex multi-voies (avec Alex Livshits
pour qui s'en souvient : un des plus grand sur Amiga), jeu 3D, APS
(Applications Preferences Server), WBGauge.
- Contrats pour des clients très divers : adaptation de jeu, jeu,
bornes publicitaires, certaines interactives, d'autres téléchargeables,
des applications pour les personnes handicapées, et sinon des petits
travaux divers du genre codage de routines en asm, modifications de
softs...
- Pour mon compte dans un but commercial : pre-version de serveur vocal,
UIK qui est une boite à outils et qui m'est d'un grand secours, AZur
un futur éditeur de texte orienté objets, et serpar.device qui singe
la serial.device entre les ports parallèles de deux Amigas.
- Y a t-il aussi des programmes d'un type bien particulier (commande )
qui ne sont pas commercialisés ?
Oui plusieurs :
- Un jeu d'arcade en collaboration avec Marc-François Rouxel pour les
graphismes (l'auteur du procédé Robotscope et des robots),
- Des applications pour personnes handicapées. Ces applications ont
été conçues par monsieur Philippe Ducalet, ergothérapeuthe et qui
travaille avec d'autres ergothérapeuthes.
Elles auraient dues être commercialisées depuis plus d'un an par
l'association Delta 7 (24 rue Marc Seguin, 75018 Paris) mais rien
n'a encore été fait.
C'est très dommage car elles apporteraient une solution à des
personnes qui en ont besoin, par exemple rien que pour pouvoir
communiquer avec leur entourage.
Ces applications et bien d'autres sont détaillées dans AmigaNews
de septembre 1992.
- Ce besoin de développer avec ou pour des gens non-informaticiens, non-
gestionnaires, des artistes, des éducateurs, vous parait-il représentatif
du nouveau rôle du développeur ? Personnellement, ça vous apporte quoi ?
L'informatique peut servir à beaucoup de choses et à beaucoup de gens.
Les applications nécessaires demandent des spécialistes en différents
domaines. Souvent des spécialistes non-informaticiens rêvent de
réaliser un programme et alors ils font rêver des programmeurs qui
se lancent dans l'aventure.
La motivation peut être soit le plaisir soit l'argent. Dans mon cas
il faut qu'ils soient liés car c'est mon gagne-pain.
Ce que ça m'apporte ? Au bout de 4 ans cela peut se résumer à moins
d'argent qu'au départ de mon activité de développeur professionnel,
mais à beaucoup de satisfaction.
- Qu'est-ce exactement qu'UIK ?
Un truc qui rendrait service à beaucoup de programmeurs mais qui ne
le savent pas parce que l'auteur est nul quand il s'agit de faire la
promotion de son produit.
- N'y a t-il pas une profonde méprise des programmeurs à propos d'UIK ?
La mini-polémique entre vous et Stéphane Schreiber qui a eu lieu dans ANews
en a été une manifestation. Pouvez-vous préciser les choses ?
Méprise oui : des gens en disent des choses qui n'ont rien à voir
avec UIK. Par exemple beaucoup croient que c'est un générateur de
code. Mais non : c'est beaucoup plus utile que ça, c'est une boite
à outils qui inclu un moteur d'objets. Un moteur d'objets c'est
comme BOOPSI, IWANIMA ou MUI, mais UIK va beaucoup plus loin, car
il inclue une foule de choses nécessaires pour aborder tous les
aspects de la programmation sur l'Amiga.
Quant à la mini-polémique à laquelle vous faites allusion, c'était
un article très positif sur UIK, sauf un petit encart à la fin qui
a semé le doute chez des éventuels clients, à cause d'une raison
qui n'est plus valable : le look 2.0 est maintenant de base dans
UIK. Il aurait été plus constructif de la part de l'auteur de
l'encadré de m'envoyer un bug report. Il en résulte un manque à
gagner et je n'avais pas mérité ça.
- Au salon encore, un développeur de titreur croyait qu'UIK n'avait pas
le look standard du 2.0.
Le look standard du 2.0 a été ajouté à la demande de beaucoup de
personnes vers le mois de mars 93 (deux mois après l'encadré
massacreur).
- Que pouvez-vous nous dire de votre prochain produit commercial, qui serait
le digne successeur d'AZ, et même beaucoup plus ?
AZur outre le fait qu'il est entièrement paramétrable, comporte un
moteur d'objets spécialisé dans la gestion des commandes. Cela
apporte la possibilité de redéfinir les commandes existantes mais
aussi d'en créer d'autres, externes, qui sont autant de petits
programmes compilés séparément et qui appellent des fonctions
internes à AZur pour la manipulation du texte, de l'affichage,
etc...
Du fait que AZur est programmé sous UIK, tout programmeur qui
possède UIK peut, à partir d'un objet de commande, greffer sur
AZur lui-même, sa propre interface utilisateur basée sur UIK.
Ceci est rendu possible grâce à la nature dynamique du
fonctionnement de UIK et de AZur.
Pour les non programmeurs, AZur apporte ARexx, des vues multiples
sur un même texte, la possibilité de marges, les plis, les macros,
etc... Mais ne vendons pas la peau... Il y a déjà quelques mois
de développement sur AZur et il reste plusieurs mois de travail
encore.
- Parlez-nous un peu de la difficulté de trouver un éditeur en France.
La difficulté réside dans les calculs à effectuer pour qu'un
éditeur et un auteur deviennent aussi riches ou aussi pauvres
l'un que l'autre, selon qu'un programme se vende bien ou mal.
Le système en vigueur qui est de rétribuer l'auteur au pourcentage
(entre 10% et 15% selon les éditeurs) est complètement injuste :
si le programme ne se vend pas, l'éditeur perd de l'argent, et
si le programme se vend beaucoup, l'auteur s'enrichit beaucoup
moins que l'éditeur.
Il faut comprendre que sur un nombre "N" de logiciels vendus en
un an, l'auteur à des frais fixes sur l'année (par exemple la
publicité), et des frais qui varient avec "N" (par exemple les
frais de package).
Une obtient une équation comme ceci : Y = a*X - b/X - c, avec
Y = bénéfice réalisé en fonction de X qui est le nombre de ventes
en un an.
Cela donne une courbe similaire à log(x) où l'asymptote horizontale
représente le bénéfice maximum atteint par un nombre d'exemplaires
vendus approchant de l'infini.
Le point X pour Y=0 représente le nombre minimum de ventes pour qu'il
n'y ait pas de pertes, ce qui permet d'ajuster le prix de vente
selon les prévisions de vente.
Quoi faire? Avec une telle courbe en main on peut obtenir le
bénéfice REEL en mettant tous les trimestres le nombre de ventes
réel, et donc l'éditeur et l'auteur pourraient voir leur parts
respectives varier en fonction des ventes, sans risque d'injustice
pour l'un ou l'autre.
Mais comme le système actuel favorise les éditeurs, gageons qu'ils
ne sont pas prêts à proposer ce type de pourcentages variables
aux auteurs.
Ce serait plutôt aux auteurs d'arrêter de dire oui au système actuel.
- N'est-ce pas au final assez pénible d'avoir à consacrer des efforts et du
temps, non seulement à développer produit et documentation, mais en plus
à la vente, la publicité etc...?
Oui surtout quand on n'est pas doué du tout pour cela. C'est de
l'énergie perdue et des ventes moins nombreuses.
Mais il très pénible de penser que des années d'investissement
vont rapporter de quoi s'acheter une 2CV d'occasion, alors que
l'éditeur, pour quelques semaines de travail et pour un petit
risque financier, va récolter plusieurs fois plus.
- Heureusement, vous êtes entouré d'une équipe (collaborateurs, ß-testeurs) ?
Oui, une quinzaine de beta testeurs. C'est absolument nécessaire
pour trouver le plus de bugs possible.
- Faut pas lui dire, mais dans cette équipe, il y un jeune homme de mes amis
qui s'appelle David Scrève, qui n'a que 19 ans et qui se débrouille pas mal ?
Vous aussi vous avez été précoce comme ça ?
David c'est quelqu'un oui, on peut le dire. Il a déjà réalisé une
bibliothèque d'objets UIK, ainsi qu'un programme de dessin pour
enfants en collaboration avec vous. De plus lui et moi avons
travaillé de concert pour IPUIK (UIK Inter Process) qui va sortir
prochainement.
Je ne suis pourtant pas vieux mais déjà ce n'est plus comparable :
A 19 ans (1977) je rêvais d'avoir une calculatrice programmable
avec une mémoire de 50 instructions.
Il devrait y avoir également dans ce numéro une interview de Mr Reed, jeune
programmeur en AMOS de 17 ans ! Est-ce un signe de l'informatique que d'avoir
des jeunes gens plein de talents ?
Le fait qu'ils soient face à une machine permet aux jeunes d'éviter
des contraintes ou les gênes imposées par les autres personnes.
Devant une machine on est face à soi-même et c'est plus motivant.
- Quels conseils donneriez-vous à des jeunes programmeurs ?
Essayez d'innover, et de le faire bien. Malgré que ça demande
des efforts, ça apporte beaucoup de satisfaction.
- La grande question que tous le monde se pose : Est-ce valable de développer
sur Amiga ? Est-ce rentable ? (Vous avez le droit de vous énerver). Et même
si il y parfois des problèmes, n'est-ce pas profondément "fun" de développer
sur une machine comme l'Amiga ?
Dans mon cas ce n'est pas rentable pour l'instant, mais d'une part
je suis un très mauvais commercial, et d'autre part j'ai effectué
un minimum de contrats pour passer plus de temps sur UIK (que j'ai
commencé il y a presque 4 ans).
C'est la machine la plus "fun" que j'ai eu. Son Système apporte des
possibilités qui permettent de se perdre dans les méandres de sa
tête avec délice et concentration.
- Qu'il y t-il à répondre à des gens qui disent ne pas adapter leurs produits
à l'Amiga parce que, avec le piratage, il n'y a pas de marché ?
A part hocher la tête avec regret, il faut dénoncer les pirates.
Je souhaite aux pirates qu'un jour ils passent des mois ou des
années à utiliser tout ce qu'ils ont en eux pour créer quelque
chose dont ils soient fiers, et qu'alors ils se le fassent pirater
par le premier petit inconscient ou vénal venu...
- Quels sont ou ont été vos relations avec Commodore France ?
Des meilleures. Je me suis inscrit en tant que développeur chez
C= fin 1986, à l'époque Benjamin Phister s'occupait de presque
tout. Au bout de quelques temps le support développeurs a fait un
bon en efficacité avec le réseau interne à C= (cbmnet) qui est
relié à usenet : on pouvait (et on peut toujours) poser ses questions
sur le réseau, et soit d'autres développeurs de France ou d'ailleurs,
soit les ingénieurs des Etats-Unis (ceux qui FONT la machine) répondent
directement à nos questions et nous aident de leur mieux.
De la part de Commodore France le support à été il y a longtemps
pendant un moment passable puis est vite devenu très appréciable.
Les gens du service technique m'ont toujours apporté leur aide et
je leur dois beaucoup à tous.
- Que pensez-vous du revirement d'attitude de la Corp à l'égard de l'Amiga ?
Je ne vois pas ça comme un revirement. Un constructeur vend ce qu'il
fait de la façon qui lui rapporte le plus. Si le marché ou les prix
changent il doit s'adapter et changer sa façon de vendre.
- Que pensez-vous en tant que développeur de la console Amiga CD32 ?
Pour moi c'est un Amiga 1200 gonflé, c'est à dire un super ordinateur
maquillé en jouet pour séduire encore plus de monde.
Quand AZur sera fini, j'ai bien envie de reprendre mon jeu 3D pour
la CD32...
Quant à sa réussite financière, je suis un piètre commercial donc je
n'ai pas à l'ouvrir là-dessus ;-)
- Le A4000 vous paraît-il bien placé, au niveau rapidité et durée de vie
par rapport à un A3000 gonflé d'une carte graphique RTG et d'un 68040 de
GVP ? N'est-il pas trop cher quand on pressent une telle imminence de la
nouvelle gamme Amiga ?
Je n'ai pas encore vu d'imminence (ni la grise d'ailleurs Argh!)
donc la seule chose à se mettre sous la dent est le A4000.
Je n'y connais pas grand chose en cartes vidéo... Et n'en ai pas.
- Comment convaincre de jeunes programmeurs à devenir développeur
agréé Commodore ? Qu'est-ce que cela apporte concrètement ?
Je ne veux pas les convaincre. On est tranquilles sur le réseau et
on veut pas être dérangés.
:-) Blague à part, mis à part les prix réduits sur le matériel C=,
si ces développeurs veulent faire un travail sérieux et ne plus être
isolés et prendre l'information à sa source, ils n'ont qu'à le faire.
C'est chez Commodore France, service technique, 10-12, rue du Saule
Trappu, B.P. 216, 91882 MASSY CEDEX.
- A l'opposé, que pensez-vous des "codeurs" de démos non-systèmes ?
Ils sont super. Ca me rappelle quand je faisais le fou sur mes
premières machines, à explorer et essayer plein de bidouilles.
J'aimerais avoir du temps à gaspiller pour le refaire.
En plus ils ont inventé le concept des "Démos" toutes plus délirantes
et plus pointues techniquement les unes que les autres. J'en ai vu
plein qui me donnent des complexes.
Avant l'Amiga je n'avais jamais vu ça : faire des programmes sans
utilité, des démos seulement pour l'épate.
C'est un moyen d'expression, des programmeurs, des artistes, se
réunissent pour créer leurs trucs à eux, ont leurs secrets, etc...
Le fait qu'ils soient souvent "non-systèmes" n'est pas très important,
pourtant ça va à l'encontre de leur but : je n'ai pas envie de faire
planter ma machine (j'ai toujours qlq chose en train), conclusion il
y a longtemps que je n'ai pas regardé de démo.
- Et que dites-vous au programmeurs de jeux non-dos, ininstalables sur DD,
qui en plus ne marchent plus dès que les roms changent ?
Si ils font un jeu génial tant pis ça passe quand même. Il ne faut
pas perdre de vue que ceux qui ont des idées ne sont pas toujours
ceux qui ont toutes les connaissances pour les réaliser. Il suffit
d'essayer soi-même pour s'en rendre compte.
Cependant si ce n'est pas absolument super hyper génial, ils ont
intérêt à faire des efforts car les clients sont difficiles
maintenant qu'ils y a beaucoup de versions du Système et de modèles
de machines.
Tiens d'ailleurs ça me rappelle un fait étrange : mes dents se mettent
à grincer toutes seules quand un jeu acheté plus de 300,00 F ne marche
pas avec le 68030...
- Est-ce vrai qu'il est désormais plus facile de programmer des jeux d'une
manière propre et système sur les A1200 et A4000 ?
Oui. Les ingénieurs ont fait de gros efforts pour ça et ils ont
réussi.
Il ne reste qu'à espérer que les programmeurs prennent vraiment la
peine de tester le temps pris par leurs routines et celles de la ROM
au lieu de simplement "penser" qu'ils sont les meilleurs.
Par exemple, au temps du A500 les bidouilleurs qui recodaient leur
propre WaitBlit() en croyant aller plus vite que la ROM n'avaient
aucune chance : leur WaitBlit s'exécutait en CHIP sur la plupart
des machines, donc mémoire beaucoup plus lente que la mémoire ROM,
Certains ne mettaient pas d'instruction NOP dans leur boucle, pensant
que cela ralentissait, alors que au contraire cela permet d'accéder
au DMACONR moins souvent (l'accès aux registres des custom chips
peuvent ralentir le blitter), et donc de moins freiner le blitter.
Et aussi pendant l'exécution, l'accès au code de la routine en chip
fait concurrence au blitter qui demande des cycles d'accès lui aussi,
et donc ça le relenti.
Tout ça ce sont les ingénieurs C= qui le savent, d'ou l'utilité du
support développeurs.
Et encore : l'appel au "JSR LVOWaitBlit(A6)" ne prend aucun temps
car en fait quand le blitter a fini, seule l'instruction RTS prend
du temps en plus.
etc, etc, etc...
Bidouilleurs, croyez un peu plus dans les capacités des ingénieurs
qui font cette machine (pour ceux qui font les autres machines, là
par contre... :-).
- L'avenir de l'Amiga dépends principalement de quoi, selon vous ?
Des fois je me demande si ce ne serait pas mieux que C= se fasse
racheter par un japonais, peut-être les ventes d'Amiga décolleraient
elles enfin avec de bonnes campagnes publicitaires ?
- Quels sont vos impressions sur le salon ATACOM 93, où vous étiez exposant ?
J'en suis enchanté, et j'en profite pour remercier à nouveau Pascal
Kasmierczak et les gens du club Atacom.
Comme l'an dernier : une organisation SUPER et un public SUPER.
C'est important pour les exposants d'avoir un public super, car on
passe nous aussi un bon salon, et on met plus d'entrain dans nos
explications.
J'espère qu'il y en aura un autre l'an prochain, je ne voudrais
pas perdre une manifestation comme celle-là.
- Y a t-il quelque chose qui vous tient à coeur de dire en conclusion ?
Un truc me tiens à coeur. Vrai? je peux y aller? Carte blanche?
Alors-je-vais-le-dire-vite-pour-qu'on-ne-puisse-pas-m'arrêter.
Auteurs de logiciels qui réalisez des merveilles, si vous voulez que
l'Amiga continue, demandez une rétribution contre leur utilisation,
ne les distribuez plus gratuitement!
La raison ? Elle est simple. Prenez par exemple "Term" l'émulateur
de terminal qui est gratuit. Aucune société n'a développé d'émulateur
depuis que Term existe, car cela demanderait d'investir beaucoup
d'argent pour développer un produit à la hauteur de Term, alors
qu'il est impossible de le vendre : tout le monde préférera le
gratuit.
Il y a d'autres exemples, et il y en a de plus en plus dans différents
domaines. Quand tous les domaines seront couverts par des produits
gratuits, les gens vont se frotter les mains, mais les professionnels
vont partir développer sur d'autres machines puisqu'il n'y aura plus
d'espoir de gagner de l'argent avec l'Amiga.
Et quand une machine est abandonnée par les professionnels, combien
de temps croyez-vous qu'elle subsiste ? Combien de temps croyez-vous
que les gens vont se frotter les mains ?
Solution : la LIBRE CONCURRENCE. Si vous voulez que l'Amiga continue,
il faut faire en sorte que la concurrence soit possible et donc
demander un profit sur ce qui mérite un profit.
Ouf! Merci de m'avoir laissé placer ça.
- Jean-Michel Forgeas, merci pour tout et "Zut" pour Azur !
Sacripant, attends que je t'attrappe...